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Marie Trintignant Emission de Véronique Olmy France Culture 23 Aout 2001 |
Ennemi : J'aime pas l'idée d'ennemi, mais il y en a qui sont là, forcément. C'est négatif. C'est pas un mot qui me fait rêver.
Bougie : Bougie, ça j'aime. Moi, j'aime bien les lumières basses, j'aime l'odeur, que ça s'éteigne.
Zéro : Mes grands-parents me les fêtaient à l'école quand j'avais des zéros.
Route : Route c'est bien. C'est la curiosité, on sait pas ce qu'il y a au bout. C'est en même temps dangereux.
Miracle : Il y a plein de miracles. Parce qu'on attend un enfant, c'est un miracle. Si on est de bonne humeur, le jour qui se lève, c'est un miracle.
Colin-Mayard : J'aimerai bien savoir d'où ça vient ces deux mots, Colin et Mayard.
13 : Le chiffre ? C'est le louche, 13. Je ne suis pas du tout superstitieuse moi, donc le chiffre 13 est une superstition en soi, c'est les beaux polars, c'est vendredi 13, c'est tout ça. Mais ça ne me touche pas. Ca m'amuse, mais ça ne me touche pas.
Paresse : Ah, Jules Renard, il a écrit une jolie phrase là-dessus. Il dit : "Paresse, je pourrai écrire un traité si ce n'était pas un si grand travail." Et il y a une autre phrase de lui que j'aime bien - les écrivains, ils ont beaucoup écrit sur la paresse parce qu'ils sont souvent paresseux. "Paresse, c'est l'habitude de se reposer avant la fatigue."
Rouge-gorge : Je n'ai pas encore atteint un grand amour des oiseaux, mais ça viendra.
Ballon : Ca peut rester au sol comme un ballon de foot ou de rugby, enfin, ça ne reste pas qu'au sol. Et ça peut être aussi un ballon rempli d'hélium qui s'envole. Donc c'est bien les ballons, parce que ça peut être en même temps léger, en même temps lourd. Ca peut être heureux pour un enfant et malheureux pour un adulte qui rate un but.
Injure : C'est une défense un peu lamentable qu'on a tous en nous, hélas.
On m'a dit un jour que les gens qui prenaient leur voiture, ils allaient à la guerre. Et c'est vrai qu'au bout d'un moment, on se fait insulter, on finit par être comme eux. C'est un peu le nivellement par le bas. Mais ça atteint tout le monde, même les plus pacifistes comme moi.
Lumière : Moi c'est la chose à laquelle je suis peut-être le plus sensible dans une maison, c'est les lumières. C'est d'où elles viennent. Au cinéma aussi ça a une importance, au théâtre. Moi la lumière, ça m'atteint mais d'une manière basique, pas irréelle. Il y a la lumières des gens aussi, mais je le vois plus comme quelque chose de concret.
Bouchon : J'aime bien les bouchons des bouteilles quand ils se débouchent.
Damné : Damné, c'est le sens su péché, je ne l'ai pas vraiment.
Ascenseur : Ca me rappelle Isabelle Huppert que j'allai chercher au cinquième en descendant au rez-de-chaussée parce qu'elle n'osait pas y aller. Il y avait Ariane aussi qui était là aussi, qui est une grande phobique des ascenseurs.
Qu'est-ce que ça me rappelle d'autre… L'idée de faire l'amour dans un ascenseur, j'ai jamais osé, mais ça me fait envie ce danger là.
Alarme : J'ai un souvenir d'alarme avec une alarme que j'avais mise chez moi parce que des mecs se baladaient sur le toit, et un jour elle s'est mise en route sans qu'il n'y ai personne et j'ai eu peur de la surdité. Donc pour moi, alarme c'est vraiment en rapport à la surdité.
Aérosol : Aérosol, c'est les bombes, là ? Des fois c'est bien.
Offense : Offense qu'un homme peut faire à une femme ou une femme à un homme.